Les
choses simples
ne sont pas faites
de
principes compliqués.
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PINCEAU et TASSE A CAFE
Quand je fais tourner le café dans une tasse, je ne fais que mettre en mouvement la quantité de liquide qui y est contenue par rapport à la tasse, à ma cuisine, à ma maison, etc. Par contre, un - très petit - observateur installé à la surface de ce café penserait que c'est la tasse et tout l'univers au-delà qui tourneraient autour de lui qui, par contre reste immobile au centre.
Qui, de nous deux, a raison ? De mon point de vue, faire tourner tout l'univers - et moi avec - autour de cette tasse de café nécessiterait une énergie que je ne pense pas être capable de fournir. La solution ne peut être en accord qu'avec mes capacités humaines de fournir un tel travail. Elle doit donc être réaliste en tenant compte du fait que je peux faire tourner du café dans une tasse et non tout l'univers autour.
Mais pour l'observateur microscopique, il y a 2 solutions possibles :
- me prendre pour un dieu tout puissant qui fait tourner tout l'univers autour de lui
ou - un simple humain, buveur de café, qui fait simplement avancer le liquide sur lequel il est installé.
Heureusement, Copernic puis Newton nous ont permis d'opter pour la bonne solution et de nous faire sortir de notre pauvre tasse.
Dans un épisode de son "Discours des 2 mondes", Galilée imagine un peintre en train de réaliser une peinture à bord d'un bateau traversant l'océan. Il fait observer que si dans le réferentiel du bateau, le peintre n'a fait que déplacer son pinceau sur la surface de la toile, un observateur restant au port et regardant s'éloigner le bateau, verrait le pinceau de ce même peintre tracer une ligne continu sur tout le long du parcours. Galilée et Einstein ont donné raison aux 2 observateurs, chacun dans leur réferentiel.
Cette manière d'attribuer des réalites individuelles est contraire, d'après moi, à un esprit scientifique et laisse la place à une démagogie intellectuelle non constructive. La réalite des choses ne peut être qu'unique et universelle. Car, comme pour l'exemple précedent, si on calculait la quantite de peinture que ce peintre étalerait sur sa toile et la comparer ensuite à celle que ce même peintre étalerait sur tout le parcours comme le pensait notre observateur du port, on peut se rendre compte de l'erreur qu'avait faite Einstein en voulant "relativiser" les événements et en donnant raison à tous les observateurs quelque soit leur réferentiel.
Je pense que chaque évenement de l'univers est repéré de manière absolue dans le temps et l'espace. Il est défini par des limites spatiales, temporelles et énergétiques qui l'ont vu se créer. Du fait de la limite de tranmission de l'information imposée par la vitesse finie de la lumière, chaque observateur le perçoit avec des retards plus ou moins grands suivant la distance qui le sépare de l'endroit où cet événement a eu lieu. A lui, ensuite, de tenter de corriger les mesures obtenues dans son réferentiel pour rétablir la vraie réalite des choses.